Résumé des conférences
MERCREDI 26 OCTOBRE : Forum « Le fleuve Saint-Laurent pour tous »
Mots de bienvenue
Mot d'André Lafrance
Au nom de ZIP de Québec et Chaudière-Appalaches et de ses membres, c'est avec un grand plaisir que je vous accueille aujourd'hui pour les journées du fleuve Saint-Laurent que nous organisons dans le cadre de notre 20ème anniversaire.
Le fleuve Saint-Laurent a toujours été présent dans ma vie, et ce, depuis mon plus jeune âge. J'ai fréquenté des plages bondées de monde et j'y ai pratiqué la pêche à l'éperlan juste en bas de la Côte-de-la-Montagne. J'ai connu l'époque des goélettes qui faisaient le cabotage et se ravitaillaient au Bassin Louise. Je peux témoigner aussi des années 1960 où l'on a procédé à la fermeture des plages, dont celle de l'Anse au Foulon, et ce, à cause de la pollution de l'eau. Petit à petit, nous commencions à aller de moins en moins à la pêche à cause de la perception négative que l'on avait de notre grande fleuve Saint-Laurent et pour la rareté des poissons, un phénomène qui est apparu. J'ai assisté à tous ces bouleversements notamment la disparition de nos berges et accès sous l'effet de nombreux enrochements pour faire place aux autoroutes en bordure fluviale.
C'est pour cela que je suis heureux, aujourd'hui, de m'impliquer à la ZIP et d'en être le président. Afin que l'on puisse jouir pleinement du fleuve Saint-Laurent, la façon d'y réussir, c'est d'impliquer les intervenants, de sensibiliser et consulter la population, et de poser des gestes concrets. C'est à quoi a œuvré notre organisme par un effort soutenu durant ces 20 ans.
Depuis ces dernières années, beaucoup d'améliorations ont été apportées à notre grand fleuve grâce aux investissements massifs de nos gouvernements, notamment le Plan Saint-Laurent où nous sommes des partenaires privilégiés et à l'implication dynamique des intervenants dans notre région. Il faut poursuivre ces efforts et consolider les acquis.
J'espère que ces deux journées consacrées au fleuve Saint-Laurent que l'on organise permettront des échanges fructueux. Également, je souhaite qu'elles puissent aider à renforcir le rapprochement et la collaboration non seulement entre les différents intervenants mais aussi avec notre organisme.
Mot de Hamida Hassein-Bey
C'est avec un grand plaisir que je souligne le 20ème de la ZIP de Québec et Chaudière-Appalaches. Le fleuve Saint-Laurent est un écosystème unique en son genre. Pour moi, cela a été un privilège de travailler durant ces longues années sur un territoire plein d'histoire, de beaux paysages et d'un patrimoine architectural et naturel unique en Amérique du Nord. Toutes ces années, j'ai sillonné notre territoire d'intervention et suis allée rencontrer de nombreux intervenants et citoyens. Tout ce que j'ai rencontré, c'est la passion pour le fleuve qui m'encourageait, à chaque fois, à poursuivre mon travail et notre mission pour eux. C'est cet enthousiasme et cet attachement de la région à leur fleuve qui m'a guidée au fil des années. Je dis merci à tous ceux qui m'ont donnée la chance de découvrir davantage leur coin du fleuve, de travailler sur de si beaux dossiers, de plus en plus m'intégrer et d'oublier un peu ma Méditerranée pour un plan d'eau aussi grandiose que le fleuve Saint-Laurent.
Conférence d'ouverture
Le Saint-Laurent, un immense écosystème
Le bassin du Saint-Laurent et des Grands Lacs constitue une excellente illustration du développement durable. Depuis plus de deux siècles, des populations se sont établies dans l'ensemble du bassin, notamment le long des cours d'eau, en raison de l'abondance de ressources naturelles à exploiter et des facilités offertes par la navigation. Le développement économique et social a toutefois eu des effets sur certaines des fonctions naturelles du système fluvial. Malgré ces atteintes, le système Saint-Laurent Grands Lacs a conservé bon nombre de ses caractéristiques naturelles; c'est un exemple tout à fait intéressant si on le compare à des grands bassins fluviaux présents dans d'autres pays industrialisés. Il faut rappeler qu'il s'agit du plus grand système d'eau douce au monde.
Il est donc possible d'envisager un développement plus durable dans cet immense système fluvial; il faudra cependant modifier les échelles de valeurs, développer une vision plus globale et à plus long terme des enjeux et, mettre en place une réelle coordination entre tous les acteurs.
Panel I : Évolution de l'état de l'environnement du Saint-Laurent, des résultats encourageants
Dans la région de Québec, les différents habitats du poisson retrouvés dans le fleuve Saint-Laurent, sont marqués par la rencontre des eaux douces et saumâtres de l'estuaire moyen et soumis à l'influence des marées. Parmi plus de cinquante espèces présentes, de nombreuses espèces sont prisées par les amateurs de pêche dont les deux espèces de dorés, la barbue de rivière, l'achigan à petite bouche, le baret et la barbotte brune. Le bar rayé, disparu au cours des années soixante, fait un retour remarquable à la suite des efforts pour le réintroduire ;il est très attendu par les pêcheurs sportifs. La croissance et la survie de cette espèce témoignent de l'amélioration des conditions de vie dans le fleuve, dont plusieurs autres espèces bénéficient. En 2011, la première frayère de cette espèce a été identifiée près de Montmagny. De nouveaux sites de fraie d'esturgeon jaune et d'éperlan arc-en-ciel, ont encore été découverts récemment dans notre région. En contrepartie, le gobie à taches noires est, pour sa part, l'exemple de l'espèce exotique envahissante qui a su s'implanter et proliférer dans le fleuve; les effets de cette nouvelle espèce sont peu connus sur les espèces indigènes. Le fleuve supporte toujours une pêche commerciale à l'esturgeon jaune et à l'esturgeon noir, alors que l'effort de pêche à l'anguille a grandement diminué à la suite de nombreux rachats de permis. Plus de quarante-quatre sites de pêche sportive ont été localisés au début des années 2000 autour de Québec. Les accès au fleuve pour la pêche sportive constituent sans nul doute un enjeu dans la région. La biodiversité des espèces de poisson semble s'améliorer en raison notamment d'une meilleure qualité des habitats.
Qualité de l'eau du fleuve Saint-Laurent
Dans la région de Québec, la qualité générale de l'eau est satisfaisante. La qualité bactériologique est bonne à la hauteur de Cap-Rouge, en amont de Québec, où les concentrations médianes varient entre 100 et 155 coliformes fécaux/100 ml. À la hauteur de l'île d'Orléans, dans le chenal du Sud, la qualité bactériologique est bonne ou satisfaisante selon la station (les concentrations médianes variant entre 180 et 220 coliformes fécaux/100 ml). Pour ce qui est du phosphore, on observe très peu de dépassement du critère de qualité pour la protection des cours d'eau contre l'eutrophisation, la médiane des concentrations variant entre 0,019 et 0,022 mg/l. Pour la vingtaine de métaux analysés, il n'y a eu aucun dépassement des critères de qualité pour la protection de la vie aquatique.
Après une décennie caractérisée par une amélioration de la qualité de l'eau, les années 1999 à 2008 montrent peu de changement dans la qualité générale de l'eau du fleuve. Les légères hausses de concentrations de coliformes fécaux observées à la prise d'eau de Lauzon et dans le chenal du Sud, à la pointe ouest de l'île d'Orléans, résulteraient d'une augmentation des débordements d'eaux usées non traitées à la suite de précipitations plus importantes au cours des dernières années.
La conférence présente l'historique de l'assainissement des eaux à la Ville de Québec. La présentation fait ressortir les travaux majeurs réalisés par la Ville au cours des 150 dernières années relatifs à la gestion des eaux usées à la Ville de Québec.
Panel II : Les activités économiques et maritimes, harmoniser environnement et développement
En 1998, dans le cadre de l'Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent, s'est formé le Comité de concertation navigation. Ce comité, coprésidé par le Ministère des Transports et Transports Canada, a réuni autour d'une même mission des intervenants issus d'organisations aux visions parfois conflictuelles. Ensemble, ils ont développé la Stratégie de Navigation durable, un document de référence qui a donné naissance à plusieurs initiatives visant une navigation plus respectueuse de l'environnement dans les principes du développement durable.
Nul n'a besoin d'insister sur l'importance du Saint-Laurent pour le Québec et le Canada. Source d'eau potable pour de multiples municipalités, site naturel reconnu pour sa flore, sa faune, ses écosystèmes, ses aires réservées, ses activités sportives et de loisirs telles que la pêche, les sports nautiques, la navigation de plaisance, les croisières touristiques, la recherche scientifique en plus d'être une artère économique vitale, le fleuve est un joyau qui se doit d'être préservé. Les pilotes maritimes du Saint-Laurent jouent un rôle essentiel à cet égard.
La raison d'être première du système de pilotage canadien consiste en effet précisément à protéger l'intérêt public en assurant la navigation sécuritaire des navires commerciaux au sein de zones plus hasardeuses et, de ce fait, désignées comme zones où le pilotage est requis. Les rigoureux standards de formation des pilotes jumelés à une indépendance institutionnelle qui leur permet de mettre librement en application leur meilleur jugement professionnel, indépendamment des pressions commerciales, contribuent de manière importante à une protection efficace de l'environnement maritime et ce, d'un bout à l'autre du pays
Le Port de Québec possède, depuis plusieurs siècles, une vocation commerciale et maritime qui s'exprimait déjà avant même l'arrivée des premiers colons. Le port a vu des activités de toutes sortes se dérouler en son enceinte. Le commerce des fourrures, celui du bois, l'arrivée d'immigrants, l'arrivée des premiers bateaux de croisières, la manutention de conteneurs, de même que le transbordement de marchandises générales, de vrac solide et de vrac liquide ne constituent que quelques‐unes des opérations qui se sont tenues au Port de Québec depuis sa création. En fait, le Port de Québec a vu croître son rôle économique et social au même rythme que le développement de la Ville de Québec.
C'est lors de la création de la Commission du Havre de Québec en 1858 que les premières bases de la structure actuelle du Port de Québec furent créées. C'est à partir de ce point que débutera l'allocution d'aujourd'hui. L'évolution du Port de Québec vous sera présentée en trois phases. La première résumant la progression du port entre les années 1858 et 1960 alors que le Port de Québec apparaissait comme un port traditionnel, représentatif de son époque. La deuxième phase traitera du développement qu'a connu le Port de Québec de 1960 à aujourd'hui afin de devenir un port moderne. La troisième phase explorera un volet très important de nos jours, la nécessité pour le Port de Québec de concilier son rôle de moteur de développement économique avec celui d'acteur de premier plan à l'intérieur du développement urbain de sa communauté.
Panel III : La réappropriation du fleuve, une fierté de tous
→ La rive Nord
Président et directeur de la Commission de la capitale nationale du Québec, M. Jacques Langlois présentera l'implication de l'organisme gouvernemental dans la requalification réussie du littoral nord du fleuve Saint-Laurent, un programme de grande envergure dont les stations des Cageux et des Hommes de la promenade Samuel-De Champlain sont les témoignages exemplaires. M. Langlois présentera en outre les prochaines étapes du grand projet de la promenade Samuel-De Champlain, dans ses phases 2, 3 et 4 qui, à terme, métamorphoseront la rive nord du grand fleuve.
→ La rive Sud
Depuis des millénaires, le territoire lévisien a vu défiler bon nombre d'humains venus s'y établir et profiter de ses richesses naturelles, en grande partie dues à la présence du fleuve Saint-Laurent. Les activités générées par l'humain, particulièrement celles des deux derniers siècles, ont profondément marqué l'évolution et le développement de la bordure fluviale. Nous sommes aujourd'hui héritiers de ce passé et jonglons dorénavant avec de nouveaux défis dont celui d'une demande croissante de privatisation des rives. La Ville de Lévis a investi, depuis les dernières années, de nombreux efforts visant à retrouver un juste équilibre par la réappropriation et l'utilisation collective de sa bordure fluviale. Plusieurs projets ont donc été entrepris afin de redonner à la population l'accès aux rives et à ses paysages majestueux. Si le Parcours des anses constitue un point de départ à cette nouvelle tangente, de nouveaux projets à saveur collective et en harmonie avec l'environnement sont sur le point de se concrétiser. En somme, au-delà du sentiment de fierté et d'appartenance que la Ville souhaite propager grâce à ses diverses interventions, c'est aussi un avenir collectif, vivant et sain qu'elle souhaite transmettre aux générations futures.
Brève présentation des buts et objectifs de l'Association des plus beaux villages du Québec, la situation géographique en bordure du fleuve Saint-Laurent de la majorité des villages membres et un sommaire des critères d'éligibilité.
La présentation soulignera l'importance de préserver le fleuve, ses accès et les percées visuelles qui doivent être conservées comme attrait majeur auprès d'une clientèle touristique nationale et internationale à la recherche d'un patrimoine authentique situé dans des paysages remarquables.
Jadis moyen de transport, le « canotage sur glace » donne lieu à une première performance sportive à l'occasion du Carnaval Québec, en 1894. Aujourd'hui, la course en canot est sans aucun doute l'une des figures emblématiques non seulement du Carnaval, mais également de l'hiver québécois. Spécialiste en la matière, l'ethnologue Richard Lavoie nous fera voyager à travers l'extraordinaire ethnohistoire de cette tradition toujours vivante, qui trouve ses racines chez les Amérindiens et qui a été décrite pour la première fois il y a plus de 400 ans par nul autre que Champlain!
Le chemin du Roy, c'est le frère terrestre du fleuve Saint-Laurent. Avec lui, en le suivant tout du long, il est la grande voie de l'histoire du Québec, avec ses paysages et son patrimoine fascinants. Il est la voie toujours vivante de la Nouvelle-France au XXIe siècle.
Depuis 1737, le Chemin du Roy accompagne et complète le fleuve Saint-Laurent dans sa mission de relier Québec à Montréal en passant par chacun des villages qui habitent ce trajet de 250 kilomètres.
La reconnaissance et la signalisation du Chemin du Roy en tant que route touristique en 2000 a permis de sauvegarder, de mettre en valeur et de développer ces liens patrimoniaux qui unissent le fleuve et ses riverains de sa rive nord depuis plus de quatre siècles.
Dîner-Conférence
Dès l'arrivée en poste de Mario Girard à la barre de l'Administration portuaire de Québec en janvier dernier, un travail de réflexion et d'évaluation s'est entrepris avec les membres de son équipe. De ce travail découla rapidement un plan d'action. Le but de l'opération : savoir où se situe actuellement le Port de Québec quant à l'état de ses infrastructures, le rendement de ses équipements ainsi que sa santé financière. De plus, dans quel type de contexte économique et social le port évolue‐t‐il? Quels sont les enjeux et les contraintes avec lesquels il se doit de composer afin de poursuivre sa croissance? Également, quels moyens doit‐on prendre pour que le port se développe à l'intérieur d'un cadre favorisant le développement durable?
Les principaux résultats et constats découlant de ce travail vous seront livrés aujourd'hui à l'intérieur de cette allocution. Misant sur la transparence et la communication, Mario Girard évoquera les principaux projets à venir quant à l'ensemble du développement du Port de Québec.
Panel IV : Nos actions futures pour le fleuve Saint-Laurent pour tous
Philippe Morel et Charles Larochelle
Le fleuve Saint-Laurent constitue un écosystème prioritaire pour les gouvernements et il est au cœur d'un grand nombre de leurs activités. Parmi celles-ci, et depuis plus de 20 ans, les gouvernements du Québec et du Canada unissent leurs efforts dans le cadre du Plan Saint-Laurent, en vue de conserver et de mettre en valeur le Saint-Laurent. Pour les prochaines années, les gouvernements prévoient des projets et des programmes conjoints de développement et d'intégration des connaissances qui s'axeront autour de trois enjeux prioritaires, soit la conservation de la biodiversité, la pérennité des usages et l'amélioration de la qualité de l'eau. Ces initiatives permettront de concrétiser des engagements de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection, afin de protéger ce cours d'eau d'intérêt exceptionnel.
Jean Painchaud et Hamida Hassein-Bey
Issu d'une initiative du milieu, l'organisme œuvre, depuis 20 ans, afin que des actions concrètes soient réalisées pour la conservation, la réhabilitation et la mise en valeur du fleuve Saint-Laurent selon les priorités du milieu. Dans le cadre de la réflexion portant sur des actions futures pour « un fleuve Saint-Laurent pour tous », la présentation donne un bref aperçu de l'organisme et propose sa vision du fleuve Saint-Laurent, les enjeux prioritaires et un modèle de gouvernance qu'il veut consolider.
L'érosion côtière du Saint-Laurent dans la région de Québec : enjeux socio-économiques et environnementaux dans un contexte de changements climatiques
L'exposé présentera sommairement les conséquences des changements climatiques sur les processus d'érosion côtière et les enjeux environnementaux que cela suscite dans la région de Québec et dans le haut estuaire. Les méthodologies visant la caractérisation des côtes, la compréhension de l'évolution des dynamiques côtières dans le temps, et les conséquences socio-économiques sur le bâti et les infrastructures publiques sont abordées. Enfin les stratégies d'adaptation préconisées dans le contexte d'une évolution côtière exacerbée par les changements climatiques sont présentées.
Le Saint-Laurent domine le réseau hydrographique de la province naturelle des Basses-Terres du même nom. Sa vallée jouit des conditions climatiques les plus clémentes du Québec et accueille la majorité de sa population. Dans les plaines argileuses très propices à l'agriculture qui l'entourent, le déboisement et le drainage ont été les plus intensifs et le développement a grandement modifié les paysages. Comme c'est le cas de plusieurs autres grands fleuves du monde, la qualité de l'eau et l'état de ses rives ont été perturbés au point de détériorer d'importants habitats et de menacer la survie de dizaines d'espèces. Malgré la dégradation et l'extrême fragmentation du couvert naturel de sa vallée, le fleuve Saint-Laurent et ses rives demeurent, sur le plan de la biodiversité, le territoire le plus important au Québec et contribuent à faire des Basses-terres du Saint-Laurent, l'une des 20 écorégions les plus riches de l'Amérique du Nord. Parmi les éléments distinctifs de son estuaire se trouvent une flore remarquable qui compte cinq taxons endémiques et, pour plus d'un million d'oiseaux, une voie de migration majeure de l'est du continent.
La contribution globale des aires protégées à la conservation de la biodiversité dans les Basses-Terres du Saint-Laurent est importante, mais il est généralement admis qu'elle n'est pas suffisante. Mêmes si elles ont plus que doublé entre 2002 et 2009, les aires protégées n'y occupent actuellement que 4,92 % du territoire. Moins de 1 % appartiennent aux catégories I à III définies l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La répartition géographique des aires protégées illustre l'importance accordée aux cours des années à la protection des milieux riverains du fleuve Saint-Laurent. Dans le cas de l'estuaire d'eau douce, ce sont environ 50 % des zones intertidales qui possèdent un statut de protection à titre d'habitats fauniques légalement désignés. Mais les statuts accordés conservent-ils adéquatement la biodiversité qu'on y recense dont, en particulier, les communautés naturelles et les populations d'espèces les plus menacées?
JEUDI 27 OCTOBRE
Croisière-Conférences sur le Louis-Jolliet
L'observation du fleuve Saint-Laurent et le développement de la plus grande entreprise canadienne de croisières : parcours de 40 ans d'une entreprise familiale, Croisières AML
À l'aube du 40e anniversaire de Croisières AML, Monsieur Édouard Hamel, cofondateur de la compagnie, relatera le parcours exceptionnel de cette entreprise qui est devenue aujourd'hui, le croisiériste le plus important au Canada. Une conférence riche en informations qui vous fera un survol de toutes les étapes importantes de cette entreprise familiale dont la troisième génération a déjà pris le relais.
C'est en 1972 que Guy Hamel et son fils Édouard font l'acquisition de la Compagnie d'Excursions Maritimes de Québec et de son navire, le Duc d'Orléans, société fondée à Québec en 1948. En 1976, la compagnie fait l'acquisition du navire M/V Louis Jolliet et au même moment, Yves, le deuxième fils de monsieur Hamel, se joint à l'entreprise familiale. Le M/V Louis Jolliet, auparavant un traversier, deviendra, après des rénovations majeures, le plus gros bateau d'excursion au Canada avec une capacité de 1 000 passagers. En 1981, la famille Hamel procède à l'acquisition du Chantier maritime de l'Isle-aux-Coudres dans Charlevoix. Le chantier sera par la suite vendu en 1997 après avoir été complètement modernisé. Ce dernier aura contribué de façon importante au développement de Croisières AML. En 1987, toujours à la recherche de nouveaux défis, le Groupe AML s'implante dans la métropole par le biais des Croisières du Port de Montréal Inc. La compagnie acquiert par le fait même trois nouveaux navires dont les capacités varient entre 90 et 400 passagers.
Successivement au début des années 1990, d'autres navires s'ajoutent avec la création de Navettes Maritimes du Saint-Laurent Inc. et l'acquisition des Croisières aux Sentinelles du Saint Laurent Inc. et du plus important croisiériste dans Charlevoix, Les Croisières Navimex Inc. Cette double transaction a ainsi permis au Groupe AML de se hisser au premier rang de la croisière d'observation des mammifères marins au Québec. Avec tous ces changements, le Groupe AML portera dorénavant le nom de Croisières AML. Au fil des années, Croisières AML a fait l'acquisition de différentes sociétés et la gamme des produits offerts s'est constamment diversifiée afin d'offrir des croisières pour tous les goûts.
Depuis 2006, c'est le fils d'Édouard, Yan Hamel, qui assure la succession de l'entreprise en tant que président-directeur général. Croisières AML est une entreprise familiale établie au Québec depuis 1972 dont les 18 navires sillonnent le fleuve Saint-Laurent et le fjord du Saguenay. Avec ses 650 employés, près d'une vingtaine de produits différents et plus de 500 000 passagers annuellement, elle est la plus importante compagnie de croisières-excursions au Canada!